Si la pompe à chaleur est aujourd’hui encore la meilleure solution pour réduire sa consommation d’énergie tout en faisant des économies et un petit geste pour la planète au passage, elle peut toutefois être parfois source de conflits avec le voisinage !
Et oui, elle a beau avoir de nombreux atouts, la pompe à chaleur fonctionne avec un moteur extérieur et qui dit moteur, dit bruit ! Cela s’explique par le fait que votre unité extérieure se compose d’un ventilateur qui, lorsqu’il tourne, génère des vibrations qui conduisent la gêne sonore.
Vous connaissez déjà l’adage… « Nul n’est censé ignorer la loi ! ».
Dans le cadre de la lutte contre les bruits de voisinage, les nuisances sonores sont encadrées par le décret du 31 août 2006.
Ce décret précise qu’aucun bruit ne doit gêner la tranquillité du voisinage ou leur santé, que ce soit par sa durée, sa répétition ou encore son intensité. Deux cas sont pris en compte : le bruit ambiant et l’émergence sonore.
Il comprend tous les bruits habituels et particuliers provenant d’une source proche ou éloignée. Ce peuvent être les bruits de la rue, d’une usine, etc. à proximité de chez vous ou les bruits de vos appareils ou de ceux de vos voisins. Le niveau de bruit est mesuré à l’intérieur du logement fenêtres fermées, puis ouvertes. L’unité de mesure des bruits environnementaux est le décibel « A » ou dBA.
Les niveaux sonores limites sont les suivants :
25 dBA fenêtres fermées ;
30 dBA dans tous les autres cas.
Lorsque ces mesures sont respectées, aucune infraction n’est constatée et il n’y a pas de recherche d’émergence.
Il s’agit d’un dépassement sonore par rapport au bruit ambiant. Cela peut être généré par l’apparition d’un bruit particulier. Les valeurs admissibles d’émergence sont les suivantes en fonction des moments de la journée :
de 7 h à 22 h : émergence maximale de 5 dBA par rapport au bruit ambiant ;
de 22 h à 7 h : émergence maximale de 3 dBA par rapport au bruit ambiant.
Pour ne pas vous retrouver en infraction et pouvoir conserver de bonnes relations de voisinage, il faut donc que, lors de son fonctionnement, la PAC que vous allez installer ne dépasse pas, chez vos voisins, le niveau de bruit ambiant et ne crée pas d’émergence sonore.
Le saviez-vous ? Plus le régime de votre moteur est élevé, plus le compresseur fait du bruit ! La première des précautions à prendre pour limiter les nuisances sonores est donc de choisir une PAC parfaitement dimensionnée par rapport à la surface à chauffer.
De leur côté, les fabricants, bien conscients du problème, s’efforcent de travailler sur des prototypes de plus en plus silencieux !
Aujourd’hui, la plupart des nouvelles PAC ne dépassent pas les 40 dBA. Pour les moins récentes, leur niveau sonore est compris entre 45 et 65 dBA.
Lorsque vous prévoyez l’emplacement d’installation de votre future PAC, quelques règles simples vous permettront de réduire son impact sonore et d’éviter tout désagrément avec votre voisinage. Voici les critères pour une emplacement idéal :
Un autre critère à prendre en compte est la réflexion du bruit qui doit être réduite au maximum en optant pour un emplacement dégagé et surélevé. En voici les raisons :
Il est donc important d’éviter les emplacements à fort écho.
Nous l’avons vu, les vibrations génèrent du bruit, ce qui veut dire qu’en les réduisant, le bruit de la PAC peut aussi être limité. Pour ce faire, il existe des structures en béton et des plots anti-vibratiles ou silentblocs. Si vous ne pouvez pas éloigner votre PAC de 20 m de chez vos voisins, des solutions existent :
Si une PAC est installée à proximité de la propriété voisine sans tenir compte des règles, ses habitants peuvent être dérangés par le bruit et s’estimer victimes de nuisance sonore. Dans ce cas, il est conseillé de ne pas laisser le problème s’envenimer et de chercher une solution rapidement.
En effet, si le problème ne peut pas être réglé à l’amiable ou devant un conciliateur, c’est un juge qui tranchera et vous risquez alors d’être condamné non seulement à faire déplacer l’unité extérieure de votre PAC de manière à ce qu’elle n'entraîne plus de nuisance sonore, mais aussi à verser des dommages et intérêts. Il faut savoir que pour être reconnue, la nuisance est mesurée et que dans la majeure partie des cas, le plaignant est celui qui l’emporte.
Vous ne pouvez pas déplacer votre moteur et souhaitez réduire le bruit de votre unité extérieure ? Le mur antibruit est une solution efficace pour réduire le nombre de décibels et rendre votre moteur plus silencieux !
Pour réduire le bruit, il faut l’absorber ! Des solutions existent donc pour créer des surfaces absorbantes composées de laines minérales, mousses ou bois expansé. Le matériau utilisé, quel que soit sa nature, doit être poreux pour que les ondes sonores puissent se répartir sur les millions de microalvéoles avant de se disperser.
Parmi les matériaux utilisés pour un mur anti-bruit extérieur, on trouve la laine de verre, la ouate de cellulose et la laine de roche. Cette dernière est très fréquemment utilisée car elle bénéficie d’un excellent rapport qualité/prix. La laine de roche encastrée dans un cadre en acier galvanisé a également l’avantage d’être disponible dans plusieurs dimensions afin de s’adapter à chaque projet.